mercredi 30 mai 2012

Une semaine à la ferme

Peu avant de partir à Wellington, j'ai rencontré Chloé, une Française en vadrouille depuis quelques mois aussi, qui remontait vers Auckland, comme moi. Elle partait le lendemain pour faire du wwoofing à Ohakune, chez des gens qui organisent des promenades à cheval. J'avais comme plan de tenter de faire le Tongariro Alpine Crossing, une balade d'une journée vers le Mont Ruapehu (alias Mt Doom pour les intimes), pas très loin d'Ohakune, si le temps le permettait. Comme les gens avaient vraiment besoin d'aide sur leur propriété, je l'ai rejointe là bas.

Nous avons donc travaillé pendant une semaine dans une grande propriété, avec onze chevaux, une chèvre, deux chiens et plein de chats.


Nous étions logées dans cette ravissante caravane dans le jardin, isolée "à la kiwie", derrière les tas de bois, ce qui ne nous a pas empêché d'avoir bien froid pendant la nuit, malgré les sacs de couchages et les superpositions de couette. 80% de la maison ayant disparu pendant un incendie il y a quelques années, il ne restait qu'une salle de bain, une cuisine improvisée (plaques électriques et deux frigos) et deux chambres à l'étage.
Mais les paysages environnants étaient vraiment magnifiques. Nous avons eu de la chance côté météo, car nous avons pu profiter de la superbe vue sur le Mont Ruapehu pendant pratiquement toute la semaine. L'autre avantage, c'est que nous pouvions monter les chevaux une fois le travail terminé. A nous la longue balade de deux heures dans les pâturages, avec vue sur le volcan Ruapehu et le volcan Taranaki qui se trouve sur la côte Ouest au loin. Encore une fois, balade au milieu des moutons ! Nous nous sommes d'ailleurs retrouvées au milieu d'un troupeau dirigé par les chiens bergers !


Au quotidien, nos tâches consistaient à chercher les chevaux dans le pré le plus éloigné, nourrir tous les chevaux, puis nettoyer l'écurie (qui y crût que les chevaux mangeaient si salement!), puis ramener les chevaux dans leur enclos, nourrir la chèvre, puis charger du bois à livrer ou ramasser les feuilles mortes ou brûler les ordures... La fille en charge de tout ça est une wwoofeuse anglaise qui travaille là depuis plusieurs mois. La plupart du temps, nous étions juste toutes les trois dans la propriété, parce que les propriétaires travaillent dans une autre ville et ne remontent que le week-end. Nous avons croisé leurs fils et leur fille, mais heureusement pas trop souvent, parce qu'ils étaient tous un peu bizarre (ce qui peut s'expliquer par leur passé un peu lourd, mais qui ne nous mettaient pas vraiment à l'aise).

C'était quand même une super expérience et le début d'une belle amitié avec Chloé aussi, puisque nous continuons à voyager ensemble jusqu'à mon départ !




Merci Chloé pour les photos!!!




dimanche 6 mai 2012

Des baleines vues du ciel

Dans la lancée "je me fais plaisir", après l'observatoire, je me suis offert un survol de baleines (en réalité, des cachalots) à Kaikoura. Nous n'avions pas eu l'occasion de nous rendre avec Delphine dans ce petit village à la fois au bord de la mer et au pied des montagnes qui se trouve au Nord de Christchurch. Et je n'avais pas d'image en tête quand je suis arrivée. J'ai encore une fois eu de la chance avec la météo, j'ai pu profiter de vues magnifiques sur ces pics qui s'élèvent à 2 600 m.

Kaikoura est une destination prisée pour l'observation de la faune marine. Comme on me l'a expliqué, le fonds marin a une profondeur de 1 500 mètres le long de la côte, et descend jusqu'à 3 000 mètres un peu plus loin. À Kaikoura, le courant chaud du Nord et le courant froid du Sud se rencontrent et font remonter les poissons et autres nutrients dans un grand canyon, d'où le grand nombre de cachalots, de dauphins et d'otaries dans le coin.

 Comme c'est la fin de la saison, j'ai eu de la chance, j'avais l'avion pour moi toute seule. Moi qui passe mon temps à scruter l'océan pour voir si je ne vois pas des baleines dès que je prends l'avion, voilà un rêve qui se réalisait : voir un cachalot en entier prendre plusieurs fois sa respiration avant de plonger à la verticale, c'est nettement plus impressionnant que de ne voir que son souffle, son dos, puis sa queue à la surface de l'eau.
 
En prime, j'ai pu observer au moins une centaine de dauphins qui filaient à une vitesse hallucinante. Ce ne sont pas les mêmes que ceux avec lesquels j'ai nagé à Pâques. Ceux-là étaient des "Dusky Dolphins", plus grands et plus foncés. Plus joueurs aussi, je pense.
Encore une belle expérience que je ne suis pas prête d'oublier !

samedi 5 mai 2012

Lake Tekapo

Après avoir quitté Dunedin et la côte Est, ma première étape était le Lake Tekapo, grosse destination touristique s'il en est. Il faut dire que le décor est sublime : un lac bleu turquoise, avec des monts enneigés tout autour. Comme le disait un touriste, on dirait un fond d'écran ! Le village compte 400 âmes et comme à peu près tous les villages néo-zélandais, il ne présente pas beaucoup d'intérêt. Si j'étais arrivée là il y a six mois pourtant, je serai tombée sur une bande de hobbits apparemment :-)

L'autre particularité de Lake Tekapo, c'est qu'on y voit très bien les étoiles. Ce n'est donc pas un hasard si plusieurs pays y ont installé des télescopes. Moi qui passe mon temps la tête en l'air la nuit quand il n'y a pas de nuage, je ne pouvais pas rater l'occasion d'aller visiter l'observatoire. Bien m'en a pris ! Aucun nuage à l'horizon, une lune tellement brillante qu'on voyait tous les monts enneigés à 360°, des guides sympas, des planètes, des constellations, des étoiles... Maintenant, je peux vous trouver le Sud rien qu'avec les étoiles (enfin, dans l'hémisphère Sud seulement), reconnaître Orion et le Scorpion... J'ai même pu avoir une photo de la lune, en remplaçant l'objectif par un télescope :-)